Auberge des Saveurs
Début du défrichage de la voie

Le coup d'envoi du défrichage de la voie ferrée qui relie Mauriac à Nieudan a été donné, samedi math, sur le site de la gare de Mauriac. Arrivés par camion, un locotracteur et une draisine ont été installés sur les rails et vont circuler durant ces travaux de débroussaillage. Cette voie sur laquelle pourraient prochainement rouler des draisines à pédales a ainsi symboliquement retrouvé un début de vie.

ATTENTION au départ! Eloignez-vous de la bordure du quai.. Un locotracteur et une draisine sont entrés en gare de Mauriac. Une certaine émotion et une effervescence toute particulière ont gagné le r quartier, samedi matin, à l'occasion du coup d'envoi des travaux de défrichage de la voie ferrée qui relie Mauriac à Nieudan. Alors que tout trafic a cessé depuis le 3 juillet 1994, les rails ont d'ores et déjà retrouvé un début de vie lors de l'arrivée de ces machines. Tout un symbole.

Appelés à accueillir le projet d'un nouveau concept de vélo-rail ces rails sur lesquels des draisines à pédales pourraient prochainement circuler vont faire l'objet de toutes les attentions. " Nous allons examiner la ligne pour nous rendre compte de sa réalité ",indique Patrick Faure, passionné du rail.

Tronçonneuses, débroussailleuses, haches, sécateurs et autres serpettes en mains, des élus locaux et des bénévoles de tous horizons, amoureux du rail, ont commencé à dégager la voie. " Toutes ces personnes ont envie de voir la voie ferrée revivre ", constate, ravie, une participante . " Nous commençons par la section qui va jusqu'à Drugeac, soit les 15-20 premiers kilomètres. Nous dégageons la voie sur une largeur de 2,40 mètres pour que les engins puissent circuler " précise Patrick Faure, sous sa casquette.

Si les tout premiers mètres ne semblent guère avoir été gagnés par les broussailles

certains tronçons sont devenus, les hôtes de hautes herbes, de ronces, voire de petits arbres. " Il y a du travail ", annonce Brigitte Léoty,

une autre passionnée du rail.

Le locotracteur, un engin mixte apte à circuler à la fois sur la route et sur la voie, de même que la draisine arrivés samedi matin par camion avant d'être installés sur les rails, permettront aux bénévoles de se déplacer au fil des différents

un homme tronçonne un arbrisseau. " D'abord, il s'agit d'un repérage. On pose les valises. Pour l'instant, on sauve la voie. Après, on voit ce que l'on peut faire", note Brigitte Léoty. Durant plusieurs mois, cette voie chargée d'histoire va ainsi vivre au rythme des travaux des équipes de bénévoles. " Nous commençons par deux mois intensifs ", prévient Patrick Faure.

Deux à trois fois par semaine, chacun va se remonter les manches. " Nous espérons qu'une émulation se créera ", signale-t-il. Dans un premier temps, "il s'agit de sécuriser et d'aménager des emplacements. Nous allons prendre conscience de l'intérêt des sites par rapport à la voie pour ensuite procéder aux aménagements", poursuit Patrick Faure, qui met en avant "  un patrimoine remarquable " Pour ce passionné, pas de doute, " ici, les acteurs du tourisme aiment leur patrimoine. C'est un gage de consécration ".

Sébastien BESSE

La Montagne 13/11/2001