Auberge des Saveurs
La cascade de Salin est un lieu très touristique  
(surtout lors de grosses chaleurs ) 
Un passage permet de se promener au pied du rocher de celle ci afin de profiter; d'une fraîcheur bien venue ; un site remarquable de beauté
 
Desservi par la D 922 à 5 minutes de Drugeac et de Mauriac accés facile à pied ,parking d'une centaine de places . 
La cascade est surmontée d'un pont, futur trajet du vélo rail .
 L’illumination de la cascade de Salin
 
Pour apprécier cette mise en scène qui est l'embrasement de La Cascade, il faut s'installer sur le terre-plein d'en face alors que la nuit enveloppe le site tant il est vrai "  qu'on ne possède bien que ce qu'on peut attendre ". Englouti jusque là dans les ténèbres voici qu'un tableau de maître va s 'exécuter et se composer sous nos yeux. L'artiste reste caché quelque part mais une main invisible trace d'abord des coups de craie fulgurants sur le tableau noir de la nuit. De furtifs pinceaux de lumière viennent caresser les vertes frondaisons, teinter d'ocre la paroi, souligner le contour des crêtes. Puis l'habile électricien projette sur la " toile "  tous les tons du prisme. D'abord' tamisée la clarté s'intensifie et conquiert l'espace, elle s'auréole de rouge, s'irradie de jaune ; une poussière bleutée flotte autour de l'éblouissante blancheur de la cascade dont on entend le gémissement plaintif.Sur la droite, dans les hauteurs, le viaduc du Monzola apparaît soudain, teinté d'argent, puis c'est au tour du viaduc de l'Auze, son frère jumeau surmontant le pont routier. ils sont là, comme de superbes constellations, tels Castor et Pollux, "  Dioscures brillants, divins frères d'Hélène". Pour peu que l'œil pivote ou clignote on croit voir d’étranges vers luisants onduler dans la dentelle des arches.
Dans ces lieux où jadis tourbillonnaient les flots de lave, on trouve une paisible coupe de lumière. Aussi la tentation est grande de descendre dans le cratère. il faut y céder sans crainte car il suffit de suivre le sentier dont la pente vous dirige jusqu'au pied de la Cascade. Il n'y a aucun risque de subir la mésaventure d'Empédocle d'Agrigente, fasciné par les lueurs de l'Etna, le philosophe se jeta dans le cratère brûlant pour un rendez-vous avec les dieux, mais seule son âme aborda les rives de l'éternité. A Salins, la lumière qui vous attire n'est pas un leurre à papillons. A mesure que l'on s'achemine vers la chute d'eau on découvre une oasis les feuilles bruissantes palpitent dans une tiédeur délicieuse ; de ci, de là, on a installé des sources lumineuses qui rougeoient comme autant de brasiers quand les embruns se font sentir, il semble que toute la fraîcheur de la terre est enclose en ces lieux. Par l'effet des jets de lumière, les rochers et les arbres projettent des ombres qui se multiplient et leur jeu prend une allure fantasmagorique. En allant à la fontaine des druides, on voit la blancheur des flots et leurs éclaboussures phosphorescentes se convertir en ténèbres au milieu des sombres rochers où l'Auze reprend son cours. Cette source placée sous l'invocation de St-Martin se trouve dans une excavation de la paroi. Elle a des " Vertus souveraines " pour guérir les maladies cutanées. Il faut, bien sûr, suivre strictement les prescriptions établies laver neuf fois les parties souffrantes car ce nombre est dans l'ordre des choses comme notre terre parmi les 9 planètes. Le dixième jour est celui de la guérison. il convient alors de jeter quelques pièces dans la cavité où s'épanche la source, geste apprécié des nécessiteux et signé de reconnaissance envers St-Martin, évangélisateur des campagnes et ami des pauvres. Cette eau est très efficace contre la teigne mais aussi la pelade, la bourbouille…, bonne à boire, fraîche, elle est appréciée du randonneur encore qu'elle ne puisse concurrencer celle d'Apcher. Cette dernière, située en aval près de la Sionne, sur la commune de Drugeac, est une eau pétillante et tonifiante, elle mériterait de figurer au palmarès de R. Croizet "  L'Auvergne qui guérit ".Réconforté, apaisé, comblé de splendides visions le promeneur peut maintenant revenir sur ses pas. Bientôt le rideau va tomber mettant fin à la représentation et le paysage replonge dans la nuit. Désormais au seul mot de "  cascade " prononcé n'importe où, c'est à celle de Salins que le visiteur pensera avec en tête un prodigieux kaléidoscope d'images.                              Jean Moulier