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Ne serait-ce que pour ce tableau de "la grande Cène", pour celui
de la Nativité, pour la riche ornementation des quatre chapelles,
l'église Saint-Géraud de Drugeac mérite une visite
attentive et l'on ne manquera pas de Jeter un regard sur la Croix
de Malte qui se trouve sur la place avec son socle sculpté
représentant un bouc et un lion.Les démarches pour la restauration
de l'église de Drugeac avaient été entreprises judicieusement
par la précédente municipalité.Après un long
détour dans le labyrinthe administratif, voici qu'elles aboutissent
à la réalisation . Cette restauration s'inscrit dans une
suite de travaux qui font partie de la longue histoire de cet édifice.
Au Xv siècle, l'église de style roman s'étant effondrée,
on reconstruit sur l'ancien lieu de culte. L'instabilité du sol
ébranla encore le bâtiment et au XIX' il fallut réparer
les désordres de la maçonnerie, la voûte du chœur,
remplacer la toiture. En 1992, on reprit les charpentes, le mur des chapelles
nord et on refit la toiture. Les travaux menés sous la direction
de l’architecte des Bâtiments de France, porte essentiellement sur
l'intérieur : vitraux réparés, tribune consolidée,
décapage des murs et réenduit, et chauffage et éclairage
refait. l'église fut rendue à la paroisse qui a la chance
d'avoir un prêtre à demeure et des fidèles soucieux
de son entretien |
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Le tableau de Philippe de Champaigne (1602 1674) fuit partie des œuvres
parmi les plus précieuses du musée du Louvre. Le fait de
trouver une de ses copies en pleine terre auvergnate présente un
intérêt particulier. En effet, certains ont cru y reconnaître
avec raison, le portrait de Blaise Pascal représenté sous
les traits d'un apôtre. Si le visiteur veut bien se donner la peine
d'observer attentivement, il aura le plaisir de faire lui-même cette
découverte du visage de cet auvergnat qui fut un des plus grands
génies de tous les temps. En effet, pour celui qui garde en mémoire
l'iconographie de Pascal, il n'est pas difficile d'identifier le personnage
tant sont révélateurs les particularités concernant
la bouche, l'arcade des orbites, la courbure incisive du nez, avec dans
le haut l'encoche dorsale, l'attitude avec les mains croisées sur
la poitrine... et surtout l'intensité du regard qui, plutôt
que de se fixer sur les choses, scrute le point de fuite vers le mystère,
le regard de l'auteur des "Pensées" méditant sur "les espaces
infinis" le regard du mystique de "la nuit de feu".
Tout nous invite a faire une lecture pascaliennne du tableau de
Ph. de Champaigne, aussi bien la composition rigoureusement géométrique
que sa signification religieuse et mystique. Une étude précise
nous montrerait que chaque détail de la toile trouve un écho
dans les écrits de Pascal, qu'il s'agisse des objets ou des personnages,
des plus de la nappe d'autel ou du corps des apôtres réunis
autour du Divin maître... Quant à l'institution de l'Eucharistie
(le sujet du tableau) n'est-elle pas comme le dit Pascal, "la façon
que Dieu a choisi de demeurer parmi nous "dans le plus étrange et
plus obscur secret de tous?
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Les amateurs d'art religieux peuvent admirer en entrant à gauche
dans l'église St Géraud de Drugeac un tableau du XVII ème
siècle représentant la "Nativité", Cette toile de
147 cm de haut et de 99 cm de, large est appelée "l'adoration des
anges"
Ce tableau a une histoire qui, pour n'être pas un cas unique,
n'en constitue pas moins un exemple insolite des avatars d'une œuvre qui
trouve une fin heureuse a Drugeac. Il s'agissait au départ de procéder
à un simple nettoyage d'une "Crucifixion", un tableau qui a longtemps
figuré dans le chœur de l'église.
On raconte que dès les premiers coups de pinceau (ou de chiffon)
le restaurateur constatait que l'ensemble du tableau visible dissimulait
une peinture du XVII ème siècle du meilleur effet.Un long
et minutieux travail s'en Suivit mené à bien grâce
au talent de M. Morvan restaurateur d'art. Et voici à nouveau rendu
à la lumière véritable renaissance cette "adoration
des anges" remarquable en bien des points et disposée pour la célébration
de noël. |
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